Pays de la gastronomie oblige, les Français sont nombreux à vouloir ouvrir leur propre restaurant. Après une période de recul due à une concurrence toujours plus féroce et aux évènements intervenus dans l’Hexagone, le secteur connaît un regain économique, comme en témoigne l’indice de confiance de 5.3/10 avancé par les opérateurs. 2017 s’annonce donc comme une année propice pour franchir le cap, si vous envisagez de lancer votre propre établissement. Zoom sur toutes les étapes à suivre pour faire de votre rêve une réalité.
La définition du concept de votre restaurant
Selon une étude réalisée par les Echos et Inkidata, il existe quelque 175 000 restaurants en France. Pour attirer la clientèle dans le vôtre, il va vous falloir créer un concept original, qui vous démarque de la concurrence.
Quel genre de restaurant et de cuisine ?
Commencez par vous interroger sur le type de restaurant que vous souhaitez ouvrir : fast-food, gastro, brasserie, etc. Une fois cette catégorie définie, vous devrez traduire l’identité propre de votre établissement à travers les mets proposés à la carte. Celle-ci ne devra pas refléter seulement vos idées, mais également prendre en compte les habitudes et envies de la clientèle locale. Le choix devra être varié, mais attention à ne pas proposer trop de plats. D’une part, une carte restreinte est souvent un gage de qualité et de fraicheur des produits, et d’autre part, votre équipe devra être en mesure de gérer les assortiments pour servir les plats rapidement, même en plein coup de feu. Pensez à varier fréquemment l’offre (plats du jour et carte de saison) pour inciter la clientèle à revenir, et à équilibrer les proportions.
A quel prix ?
Souhaitez-vous vous situer sur une restauration d’entrée, de moyenne ou haut de gamme ? Gardez à l’esprit que le rapport qualité/prix doit être jugé satisfaisant par la clientèle. Une fois votre positionnement défini, la règle est que le nombre de plats en prix médian doit être au moins égal au total du nombre de plats en prix bas et hauts.
L’ambiance
Apportez un soin tout particulier à la décoration et à l’éclairage de votre restaurant, qui doivent être en adéquation avec votre concept et révéler votre identité. Les clients recherchent un moment convivial, intime ou de détente, leur consommation sera plus importante s’ils se sentent en confiance et en harmonie avec le lieu.
Le nom commercial
Laissez parler votre inspiration ! Votre nom doit éveiller la curiosité du client et susciter l’envie de passer la porte de votre restaurant. Faites attention à ne pas en choisir un qui fasse penser à une enseigne connue, vous risqueriez une action en concurrence déloyale.
Dénicher et aménager l’emplacement de votre restaurant
Un vieil adage le révèle : la clé du succès d’un commerce est l’emplacement, l’emplacement et l’emplacement. Vous choisirez celui-ci en fonction du flux de passants, de la clientèle ciblée et des aménagements pratiques à proximité, comme la présence d’un parking ou d’une station de transport en commun.
Acheter ou louer ?
Trois options s’offrent à vous : reprendre un restaurant existant, récupérer un local où une activité différente était exercée, ou vous installer dans un local vide, aménagé ou non. L’avantage, dans la première hypothèse, est que la clientèle est déjà présente, la licence, obtenue, et le mobilier en place.
Ensuite, vous avez le choix entre acheter votre emplacement ou le louer. Si vous préférez la première option, évaluer avec soin le prix du local en prenant en considération le chiffre d’affaires du restaurant et le résultat brut d’exploitation (RBE). En moyenne, un établissement s’achète deux fois et demie à trois fois le RBE. Faites appel à un comptable ou à un avocat d’affaires pour être sûr de ne pas vous tromper.
La taille du local
La superficie du local a également son importance, et elle se détermine en fonction du type de restauration que vous pratiquerez et de la classe de votre restaurant. On estime que la zone de confort varie de 1.2 à 1.7 mètres carrés par client. La surface totale doit être comprise entre 2.5 et 3.5 mètres carrés par couvert et sera ensuite divisée en 3 : 40% sera consacré à la salle à manger, 40% aux locaux annexes (chambre froide, cave, etc.) et 20% à la cuisine.
Le matériel
Pour équiper votre cuisine et la salle à manger, vous aurez besoin de matériel. Vous aurez à votre disposition beaucoup d’outils de gamme professionnelle, à des prix souvent élevés. Demandez-vous si celui que vous envisagez d’acquérir aura son utilité, et veillez à leur source d’alimentation : le gaz revient moins cher que l’électricité. Epluchez également soigneusement le service après-vente de votre fournisseur.
Enfin, vous ouvrez un restaurant, gardez à l’esprit que vous êtes soumis à la réglementation sur les établissements recevant du public, et que les conditions d’hygiène doivent être irréprochables. Vérifiez donc si le local envisagé est compatible avec toutes ces normes.
L’étude de marché
Le but de celle-ci est de vérifier la viabilité et la pérennité de votre projet et de limiter les risques liés à la création de votre restaurant. Elle s’appuie le plus souvent sur un questionnaire très détaillé visant à mettre en évidence les besoins de la population locale (habitudes de consommation, budget, le type de cuisine recherchée, etc.) et ainsi, le volume d’affaires potentiellement réalisable.
De la même manière, vous devrez vous intéresser à la concurrence existante. Quelles sont les offres, les concepts, le prix des plats des autres restaurateurs, etc.
Le plan de financement
À moins de disposer d’une épargne très importante, vous devrez obtenir un prêt bancaire et/ou le soutien d’investisseurs. 5 documents devront être élaborés : les plans de financement initial et à 3 ans, le plan de trésorerie, le compte de résultat prévisionnel des 3 premières années et le calcul du seuil de rentabilité. Ainsi, aurez-vous une visibilité sur la somme à réunir avant le lancement de votre établissement, et le chiffre d’affaires à réaliser pour que vous restaurant soit rentable.
Les formalités administratives :
La réglementation sur les boissons
Pour pouvoir servir des boissons à votre clientèle, vous devez disposer d’un permis d’exploitation. Son obtention est soumise à la réalisation d’une formation portant sur la prévention de l’alcoolisme, la protection des mineurs ou encore la lutte contre le bruit.
Vous devrez également vous voir accorder la licence de boisson 15 jours avant l’ouverture de votre restaurant.
L’information aux consommateurs
Sous risque de payer des amendes, vous devez porter à la connaissance du public les prix des plats et des boissons à l’intérieur et à l’extérieur de votre restaurant, afficher l’origine des viandes, la licence de boisson, et enfin, apposer une signalétique sur l’interdiction de fumer, la protection des mineurs et la répression de l’ivresse publique.
Les règles gouvernant l’exploitation de votre restaurant
Vous serez soumis à des heures d’ouvertures fixées par arrêté préfectoral. Pour installer une terrasse, vous devrez obtenir une autorisation de votre mairie. Enfin, pour diffuser de la musique, vous solliciterez l’aval de la SACEM et lui verserez une redevance.
Déterminez la forme juridique de votre restaurant
Cette ultime étape a toute son importance, car le choix du statut juridique de votre restaurant aura des répercussions sur votre responsabilité financière et sur le régime fiscal et social. En effet, si vous optez pour une entreprise à responsabilité illimité (SA), vos créanciers pourront se rembourser sur la totalité de vos biens propres, ce qui ne sera pas le cas si vous choisissez une entreprise à responsabilité limité (EURL, SARL), où seul le capital social peut être saisi.
N’hésitez pas à vous rapprocher d’un avocat en droit des affaires pour mieux comprendre les enjeux et les subtilités des différentes formes juridiques de sociétés.
Une fois celle-ci définie, vous contacterez le centre de formalités des entreprises pour effectuer les déclarations obligatoires (demande d’immatriculation, déclaration de première embauche, etc.). Toutes ces démarches peuvent être réalisées en ligne sur le site cfenet.
Les avantages de la franchise pour ouvrir un restaurant
La franchise se porte bien, comme en témoigne les chiffres 2016 du secteur : 1 900 réseaux regroupent 71 508 points de vente franchisés et représentent quelque 55.10 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 618 845 emplois directs et indirects. Pour tout entrepreneur désireux de se lancer en restauration, c’est l’assurance de :
Courir des risques minimums
Lorsque vous rejoignez une enseigne de franchise, vous vous voyez remettre un concept clé en main qui a déjà largement fait ses preuves. En effet, le franchiseur a passé de nombreuses années à élaborer puis à améliorer son concept et lorsqu’il vous le propose, les écueils ont déjà été écartés, ne restent que les points forts à reprendre à la lettre. Ainsi, en suivant scrupuleusement les prescriptions du cahier des charges du réseau, vous mettrez de votre côté toutes les chances de réussir.
Bénéficier de la notoriété du réseau
Quand un indépendant met des mois, voire des années à se faire connaître, un franchisé dispose immédiatement de la célébrité du réseau qu’il rejoint. Celui-ci dispose en effet d’une identité visuelle forte que les consommateurs reconnaissent et d’une réputation qui inspire confiance. Votre restaurant jouira donc des répercussions de cette notoriété et sera donc rentable plus vite.
Etre soutenu à diverses étapes clés du projet :
Ouvrir son restaurant n’est pas chose aisée et l’appui constant de l’enseigne choisie s’avère décisif. En fonction de celle que vous rejoindrez, vous pourrez compter sur :
- Une aide au choix de l’emplacement et/ou au financement,
- Une formation initiale et continue sur les techniques de vente, de management, etc.
- Des prix négociés sur les produits de bouche, Tc.
- C’est ainsi qu’un restaurateur franchisé a deux fois plus de chances de voir son activité se pérenniser à l’issue de la période charnière de 2 ans qu’un indépendant.
Si vous êtes tenté d’ouvrir votre restaurant en franchise, rendez-vous sur le site http://www.franchise-restauration.fr/ où vous pourrez découvrir les réseaux à rejoindre par type de franchise de restauration (fast-food, chaînes de sushis, grills…).
La Rédaction, Franchise Restauration ©